Quels sont les outils d’une traductrice juridique ?

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Quels sont les outils d’une traductrice juridique ?

24 août 2023 Pratique 0
traductrice juridique

Il est loin, le temps où une traductrice juridique recevait les documents par courrier postal et travaillait sans Internet ! Depuis, de nombreux logiciels et ressources en ligne sont venus simplifier le travail des traductrices et leur faire gagner du temps. Et ceux-ci ne se résument pas à la traduction automatique, encore peu utilisée dans le domaine juridique. Alors, de quels outils peut-il bien s’agir ? Découvrons-le tout de suite !

Ressources documentaires et terminologiques

Pour répondre à cette question, nous avons consulté une spécialiste de la traduction juridique de l’anglais au français, Gwendoline Clavé. Selon elle, une traduction professionnelle exige tout d’abord des ressources pertinentes et fiables, quel que soit le type de document. Il peut s’agir :

  • de dictionnaires, glossaires et lexiques unilingues, bilingues ou multilingues, sur papier ou informatisés
  • de textes officiels et autres ressources qui font autorité, comme des textes de loi ou des normes ISO
  • d’exemples et modèles de documents qui donnent une idée du format à respecter…

Par exemple, la base de données terminologique de l’Union européenne (IATE), le point d’accès à la législation de l’UE (EUR-Lex) et le service public de la diffusion du droit (Légifrance) sont d’excellentes ressources pour une traduction juridique. Mais Gwendoline se tourne régulièrement vers ses dictionnaires papier, comme le Vocabulaire juridique de Gérard Cornu.

Outils informatiques

En plus de ces ressources, une traductrice juridique professionnelle peut tirer parti d’un éventail d’outils informatiques. Que ce soit pour gagner du temps, éviter de réinventer la roue ou améliorer la qualité de ses traductions, elle peut compter sur :

  • des logiciels de traduction assistée par ordinateur (TAO), comme memoQ
  • des outils de reconnaissance optique des caractères (OCR), comme Abby FineReader
  • des logiciels de dictée vocale, comme Dragon
  • des correcteurs informatisés, comme Antidote…

Un logiciel de TAO intègre généralement des systèmes de mémoire de traduction et de gestion de la terminologie. Une mémoire de traduction est une base de données dans laquelle la traductrice stocke ses traductions passées ou d’autres documents déjà traduits (fournis par ses clients ou « alignés » par ses soins) pour les exploiter facilement.

traduction automatique

Et la traduction automatique ?

Si la traduction automatique (TA) est peu utilisée avec des documents juridiques, c’est parce qu’elle pose de nombreux problèmes. Par exemple, même lorsqu’il est entraîné exclusivement sur des documents juridiques, un moteur de TA ne fait qu’assembler des traductions de qualité très variable et ce, sans cohérence terminologique. Le manque de pertinence des propositions fait parfois perdre plus de temps à une traductrice qu’il ne lui en fait gagner.

Mais le principal problème est celui de la confidentialité. Les documents juridiques contiennent souvent des informations sensibles, comme des données personnelles ou des secrets d’affaires. Par exemple, un contrat B2B révèle des informations sur les pratiques commerciales d’une entreprise. Si ces données sont confiées à un moteur de traduction automatique, elles se retrouveront dans des centres de données à travers le monde et pourront ressurgir dans d’autres traductions.